Six millions d'euros pour patienter Six millions d'euros pour patienter
Le premier ministre débloque une enveloppe pour repousser et engraisser des broutards en attendant la réouverture du marché italien.
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«C'est un premier geste», a commenté la FNSEA à l'annonce par François Fillon, le 7 avril 2008, d'une enveloppe de six millions d'euros d'aides pour les éleveurs de bovins. Le premier ministre était venu dans l'Aube assister à la vaccination d'animaux contre la fièvre catarrhale ovine. «Mais cette décision ne résout en rien la crise importante qui touche les éleveurs», considère le syndicat, qui réclame un plan d'indemnisation ambitieux. Il restait bien décidé à bloquer la frontière italienne en fin de semaine, comme il l'avait annoncé.
Repousse et engraissement
Sur ces six millions d'euros, cinq millions financeront le maintien de broutards dans les exploitations françaises, le temps que la situation avec l'Italie se débloque. Le million restant sera consacré à l'engraissement. Cette annonce intervient alors que Bruxelles tente de mettre de l'huile dans les rouages en revisitant les conditions de mouvements des animaux depuis les zones réglementées vers celles qui sont indemnes.
Pendant ce temps, le sérotype 1 du virus (BTV 1) gagnait du terrain, atteignant la Gironde. La Direction générale de l'alimentation a informé les professionnels, le 3 avril 2008, d'un ajustement de sa stratégie vaccinale. Elle étendra le programme de vaccination obligatoire pour tenter de contenir la diffusion du BTV 1 à la Charente-Maritime, la Gironde, la Charente, le Lot-et-Garonne et la Dordogne. Et la Charente-Maritime, la Charente et la Dordogne rejoignent la liste des départements à vacciner en priorité contre le sérotype 8, après les seize du nord-est de la France touchés par la maladie depuis 2006.
Il reste à voir comment pourront être mobilisés les vaccins nécessaires à ces modifications. Les doses pourraient être prélevées sur les contingents attribués à d'autres départements.
De son côté l'Ordre des vétérinaires a mis en garde les praticiens. Il leur demande de refuser toute prescription et délivrance du vaccin en vue de son administration par l'éleveur, faute de quoi ils engageront leur responsabilité civile, pénale et déontologique.
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